LE DOUTE COMME UNE MÉTHODE SCIENTIFIQUE OU L'ERREUR DE L'ATHÉISME DE QUELQUES MARXISTES II

Publié le par ChrisLaur

LE CONSERVATISME

On peut remarquer que ce processus de formation du système de croyances est effectif à condition que l'observation et la mémoire proche soient fiables, c'est-à-dire tant que nos sens et notre esprit fonctionnent correctement. En cas contraire il est plus effectif de s'accrocher au système de croyances développé tandis que nos sens et notre esprit avaient de hautes probabilités de fonctionner correctement. Il est donc possible que le conservatisme des personnes les plus âgées (avec une mémoire proche et des sens déficients) et l'innovation des jeunes hommes (avec une mémoire proche et des sens en parfaites conditions) soient produits par une stratégie développée de manière évolutive dans notre espèce pour maintenir un système utile de croyances à l'égard de la satisfaction de nos nécessités. Cela pourrait expliquer quelques cas de résistance face au changement du système de croyances.

UN SYSTÈME SOCIAL DE CROYANCES

Les humains, avec leur temps de vie et leur capacité mnémonique limités, ne peuvent pas développer seuls un système de croyances suffisamment complexe qui satisfasse leurs nécessités de survie et de reproduction c'est-à-dire suffisamment complexe pour qu'il leur soit utile. C´est pour cette raison que notre espèce utilise la communication avec d'autres individus afin d´acquérir des éléments du système de croyances de ces individus, car le système de croyances des individus d'une société est en réalité le produit de la somme des expériences, des observations et des pensées d´une grande quantité d'individus tout au long de l´histoire. À partir de ce fait nous pouvons parler d'un système social de croyances, ou un système de croyances de société. C'est de cette façon que nous (les êtres humains) acquérons la culture, les connaissances et les croyances de nos parents, de nos professeurs et de nos proches.

Le système social de croyances de notre espèce a eu un point d'inflexion avec l'apparition de l'écriture et d'autres formes de registre. Cela a permis que le système de croyances pût dépendre de registres plus fiables que la mémoire des individus. Il s'ensuit que notre système actuel de croyances est basé sur l'histoire (comprise comme la période incluse entre l'apparition de l'écriture et l'actualité) en plus grande partie que sur la préhistoire.

Dans un système social de croyances la quantité d'information qui ne peut pas être vérifiée directement par l'observation ou l'expérimentation peut être de proportions gigantesques. Les individus ont donc confiance en une grande quantité d'informations sans vérification directe en utilisant la notion de crédibilité. Cette notion de crédibilité est aussi basée sur un raisonnement inductif : si une source d'information a été correcte dans le passé (vérifiée par l'évidence) alors elle sera aussi correcte dans l'avenir. Si à un certain moment l'évidence contredit une source d'information, sa crédibilité diminuera et il est possible qu´elle soit éliminée du système social de croyances.


Nous pouvons alors en conclure que si un mythe dure dans le système de croyances d'une société, ceci est dû d'abord au manque d'information, sur ce mythe, provenant directement de l'expérience, et en second lieu à la plus grande crédibilité de la source d'information de laquelle provient le mythe que de la source qui le dément. Bien que cela, uni au conservatisme, pourrait expliquer la persistance des mythes (définis comme les croyances qui peuvent être démenties en pratique par l'expérience) dans un système de croyances, il existe des exemples d´individus qui peuvent s'accrocher à une croyance même si de nombreuses évidences existent pour l´invalider.

Publié dans Athéisme

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